4 - Exemples
Voici une façon d'utiliser
la classification Vision-Perception-Jugement au cinéma,
mais aussi au thdans la littérature. Le principe étant
le même pour tous les sens, nous éâtre ou ne
traitons que de la vision et de l'ouïe, les deux
sens les plus interpeller. Les tableaux
suivantsdemandant à qui appartient, la vision, la ,
permettent d'analyser les images en se perception ou
le jugementtoutes les apparences, le . N'oublions pas
toutefois, que malgré jugement final de l'uvre
présentée est celui de l'artiste et que d'autre
part, le spectateur voit, perçoit et juge l'uvre
à sa manière. Cependant nous nous plaçons ici
dnarratif : qu'est-ce qui est important à comprendre,
quels sont les 'un point de vue axiomes ? Enfin, dans
ces tableaux, nous préférons parler à admettre
pour suivre l'histoire dd'actant revêt une
signification 'actant, plutôt que de personnages. En
effet, le terme plus large et peut comprendre
plusieurs personnages"le mal " peut . Par
exemple l'actant être représenté par plusieurs
personnages derrière lequel "le mal " se
cache.
Reprenons la série Ali
McBeal. Si la vision et la perception
appartiennent bien au rsommes pas du point de vue d'Ali,
puisque nous la voyons dans le éalisateur (nous ne
champpersonnage (elle perçoit la scène déformée
par rapport ), la perception est celle du à pose à
l'écran les têtes de cochons la vision du réalisateur)
et le jugement aussi (elle sur les personnages qui ne
lui plaisent guère).
Ali McBeal |
Réalisateur |
Actant |
Spectateur |
|
|
|
|
Perception visuelle |
Perception sonore |
|
|
|
|
Jugement |
|
Ali
|
|
Voici un autre
exemple, au sujet d'A bout de souffle,
Lorsque le personnage de Belmondo s'adresse dans la
voiture, à la caméra. Derrière la caméra et l'écran,
se trouvent les spectateurs. Le regard de Belmondo
aidant, nous avons une vue comme si nous étions
assis à côté du personnage. La perception visuelle
nous appartient donc. Cependant, nous ne pouvons
influencer l'image d'aucune sorte. Le jugement
appartient donc au réalisateur.
A bout de Souffle |
Réalisateur |
Actant |
Spectateur |
Vision |
|
|
Oui
|
Perception visuelle |
|
|
Oui
|
Jugement |
Oui
|
|
|
Ce troisième exemple est issu du
jeu Tomb Raider où la célèbre héroïne Lara Croft
est déplacée par le joueur à travers l'espace de
jeu. Ici, les créateurs du jeu ont simplement posé
un décor dans lequel le joueur manipule le
personnage.
Tomb Raider |
Réalisateur |
Actant |
Spectateur |
|
|
|
|
Perception visuelle |
Perception sonore |
|
|
|
|
Jugement |
|
|
Oui
|
Toujours dans les
jeux vidéo, qu'apporte la "réalité virtuelle
" analysée sous cet angle ? Rien de neuf. Le
tableau reste identique. La "réalité virtuelle
" n'apporte qu'un champ de vision plus large,
donc peut-être une identification plus facile à un
personnage. Car l'intermédiaire du personnage existe
toujours.
Bien
sûr, les limites entre les catégories
doivent être outrepasser afin de créer différents
effets narratifs.
5
- Au sujet du son.
A présent, nous nous
demandons s'il existe en lui-même, un ensemble de
son permettant de définir un point d'écoute d'un
actant, sans l'aide de l'image.
La
vision impose un champ c'est-à-dire une
profondeur, une hauteur de caméra, un angle de champ,
un mouvement dans l'espace et le temps. A cela s'ajoute
un traitement éventuel de l'image. Ces paramètres
de localisation précise du point de vision qui
permette d'identifier la vision comme appartenant à
un actant, n'existe pas au niveau sonore. Tout au
plus, identifions-nous un éloignement ou un
rapprochement du son par le jeu sur le volume et la réverbération
et une spacialisation grâce aux effets de "surround
". Ainsi, il paraît difficile de faire exister
un point d'écoute subjectif sans un recours à une
énoncée sémantique "ce que vous allez
entendre est le point d'écoute de tel personnage."
Au
cinéma, le ne fonctionne qu'avec l'image. Même
si le son comporte un traitement particulier, le
support de l'image sera toujours nécessaire afin de
comprendre que le son correspond à ce qu'entend ou
perçoit le personnage. Dans La Citée des Enfants
perdus, le son subjectif des cyclopes est traité
avec des grésillements. Les réalisateurs associent
dès le début la vision subjective verte des
cyclopes et le son correspondant. Par la suite, en
fermant les yeux, il est facile de comprendre que
nous nous situons par rapport à ce qu'entend un
cyclope par le simple grésillement du son. Néanmoins,
il aura fallu auparavant l'alliance du son et de l'image.