Conclusion Caméra conscience - C - Humanisation et désuhmanisation   vision générale   Bibliographie
 
Notre étude
sur la caméra subjective nous a amené à définir plus catégoriquement ce procédé cinématographique. Nous avons vu l'ambiguïté de cette expression à la fois force d'actualisation de l'actant et force de projection du spectateur dans le monde du film. Avec le montage et l'utilisation du temps et de l'espace, la caméra subjective oblige la fusion entre le personnage et le spectateur où ce dernier pénètre inévitablement dans la conscience du personnage, de s'identifier à celui-ci, de connaître ce qu'il a de plus intime et de plus libre, son " soi profond ", transcendant ainsi la représentation de ce monde. Par ailleurs, le spectateur finit par s'extraire de ce corps collectif ainsi fabriqué, par l'acquisition de la pensée.
La caméra subjective, concept à la fois immédiatement reconnaissable et difficilement définissable, possède une vraie valeur ajoutée car elle permet à la fois l'introspection d'un personnage, et d'être conscience et technique, monde et corps. La caméra subjective représente l'ambivalence du cinéma devenu moyen d'expression à part entière.

Cette étude nous a fourni le prétexte pour approfondir notre réflexion. Notre travail a été l'occasion d'explorer la machinerie cachée de la caméra subjective. Sans vouloir être exhaustif dans l'analyse de ce procédé, nous considérons ce dossier comme un essai d'investigation d'un outil cinématographique, nous ouvrant des pistes à suivre. De ce point de vue, nous avons été étonnés de la puissance et de l'efficacité du travail de groupe. Car à défaut de documents traitant le sujet, la discussion nous a semblé un outil primordial de réflexion. Travail de groupe qui nous paraît être la base du cinéma.